Pour l'essentiel, l'intrigue de Dom Garcie de Navarre est empruntée à une source italienne, Le Gelosie fortunate del principe Rodrigo de Cicognini («L'Heureuse Jalousie du prince Rodrigue»), publiée à Pérouse en 1654. Molière y reprend le d&eacut
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Pour l'essentiel, l'intrigue de Dom Garcie de Navarre est empruntée à une source italienne, Le Gelosie fortunate del principe Rodrigo de Cicognini («L'Heureuse Jalousie du prince Rodrigue»), publiée à Pérouse en 1654. Molière y reprend le d&eacut
Pour l'essentiel, l'intrigue de Dom Garcie de Navarre est empruntée à une source italienne, Le Gelosie fortunate del principe Rodrigo de Cicognini («L'Heureuse Jalousie du prince Rodrigue»), publiée à Pérouse en 1654. Molière y reprend le développement de l’intrigue mais aussi les accès de jalousie du prince, ainsi que de nombreuses situations: par exemple, le héros, Rodrigo, interprète à tort un fragment de lettre déchirée et soumet sa maîtresse à un interrogatoire injurieux au cours duquel celle-ci se justifie sans peine et finit par pardonner; il la surprend à parler avec un cavalier, ce qui suscite en lui un nouvel accès de jalousie… Notre poète a en revanche abandonné, pour d’évidentes raisons de bienséance, le thème du faux inceste un instant redouté entre Rodrigo et son amante Delmira. C’est donc à une ample adaptation d’un modèle étranger — comme il l’avait fait pour L’Etourdi et Le Dépit amoureux — que procède Molière, en se laissant la liberté d'écarter certains épisodes, et d’en développer d’autres. Claude Bourqui* signale en outre que les noms des principaux personnages (Dom Garcie, Elvire, Alphonse et Mauregat) sont tirés de L’Histoire générale d’Espagne de Turquet de Mayerne (1587).
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