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Pierre-Alexis Ponson du Terrail (1829-1871)

"Il y a quarante ans, la Sologne était un pays tout à fait sauvage.

On n’avait encore rien défriché ni assaini.

Sous les ajoncs dormait une eau bourbeuse ; les bois qui se succédaient sans interruption ne laissant à découvert çà et là que de maigres landes de terre sablonneuse et improductive.

Les hameaux étaient clairsemés ; les villages situés à de grandes distances les uns des autres ; les communications difficiles, pour ne pas dire impossibles.

La population, chétive et malaisée, avait grand mal à vivre.

Le fermier ne se tirait d’affaire qu’en ne payant pas ses fermages.

Le paysan braconnait au fusil, au collet, avec toutes sortes d’engins, et personne n’y trouvait à redire.

Le braconnage était passé, en Sologne, depuis 1789, à l’état de profession avouée, et quelle profession, grand Dieu ! Le gibier assez bon marché quand il arrivait dans les villes, se payait un morceau de pain à celui qui le prenait.

Un de ces industriels qu’on nomme dans le centre poulaillers et qui font le commerce des œufs, du beurre et des volailles, parcourait les campagnes, les fermes, les huttes de charbonniers et de bûcherons, et payait un lièvre de dix-huit à vingt-cinq sous, un perdreau rouge six sous, un gris quatre ou cinq."

Nicolas est d'une famille de braconniers solognots mais il est rejeté par son père et ses frères car il n'aime pas ce métier et veut être honnête...

Mémoires d'un gendarme

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Pierre-Alexis Ponson du Terrail (1829-1871) "Il y a quarante ans, la Sologne était un pays tout à fait sauvage. On n’avait encore rien défriché ni assaini. Sous les ajoncs dormait une eau bourbeuse ; les bois qui se succédaient sans interruption ne laissant à découvert çà et là que de maigres

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Auteur(s): Ponson du Terrail, Pierre Alexis

Editeur: La Gibecière à Mots

Année de Publication: 2020

Nombre de pages: 456

Langue: Français

eISBN: 978-2-37463-824-9

Pierre-Alexis Ponson du Terrail (1829-1871) "Il y a quarante ans, la Sologne était un pays tout à fait sauvage. On n’avait encore rien défriché ni assaini. Sous les ajoncs dormait une eau bourbeuse ; les bois qui se succédaient sans interruption ne laissant à découvert çà et là que de maigres

Pierre-Alexis Ponson du Terrail (1829-1871)

"Il y a quarante ans, la Sologne était un pays tout à fait sauvage.

On n’avait encore rien défriché ni assaini.

Sous les ajoncs dormait une eau bourbeuse ; les bois qui se succédaient sans interruption ne laissant à découvert çà et là que de maigres landes de terre sablonneuse et improductive.

Les hameaux étaient clairsemés ; les villages situés à de grandes distances les uns des autres ; les communications difficiles, pour ne pas dire impossibles.

La population, chétive et malaisée, avait grand mal à vivre.

Le fermier ne se tirait d’affaire qu’en ne payant pas ses fermages.

Le paysan braconnait au fusil, au collet, avec toutes sortes d’engins, et personne n’y trouvait à redire.

Le braconnage était passé, en Sologne, depuis 1789, à l’état de profession avouée, et quelle profession, grand Dieu ! Le gibier assez bon marché quand il arrivait dans les villes, se payait un morceau de pain à celui qui le prenait.

Un de ces industriels qu’on nomme dans le centre poulaillers et qui font le commerce des œufs, du beurre et des volailles, parcourait les campagnes, les fermes, les huttes de charbonniers et de bûcherons, et payait un lièvre de dix-huit à vingt-cinq sous, un perdreau rouge six sous, un gris quatre ou cinq."

Nicolas est d'une famille de braconniers solognots mais il est rejeté par son père et ses frères car il n'aime pas ce métier et veut être honnête...

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