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On est surpris de constater le désintérêt que suscitent aujourd’hui des images autrefois très prégnantes : représentations de la cécité, de la peste, de la gangrène, de la lèpre, de la syphilis, de l’épilepsie, etc. Notre temps est celui de l’image, mais de l’image nette, aseptisée, glacée, corps sculpturaux et parfois s’étalant à l’envi sur les pages des magazines ou les écrans des télévisions. Paradoxalement, ce rêve des corps idéaux était aussi celui de la Renaissance. D’où cette question : comment cette esthétique de la perfection s’accordait-elle avec la représentation de la maladie ? On pense d’abord aujourd’hui à Titien, à Tintoret ou à Véronèse comme à des peintres plaisants, ils n’en ont pas moins représenté des malades, des estropiés, des pestiférés, autant de personnages que nous sommes habitués à ne plus voir. Or, c’est justement sur eux que Florence Chantoury-Lacombe concentre son attention, nous révélant ainsi des œuvres mal connues, ou que l’on n’avait pas su voir. Les analyses de tableaux, de gravures, de dessins, etc., constituent donc la dimension essentielle de cet essai. Docteur de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris, Florence Chantoury-Lacombre est professeur invité en histoire de l’art à l’Université de Montréal. Elle a enseigné, entre autres, à l’Université de Lyon, de Pau et de Nantes.
Auteur(s): Chantoury-Lacombe, Florence
Editeur: Editions Hermann
Année de Publication: 2010
Nombre de pages: 424
Langue: Français
ISBN: 978-2-7056-7000-9
eISBN: 978-2-7056-7660-5
On est surpris de constater le désintérêt que suscitent aujourd’hui des images autrefois très prégnantes : représentations de la cécité, de la peste, de la gangrène, de la lèpre, de la syphilis, de l’épilepsie, etc. Notre temps est celui de l’image, mais de l’image nette, aseptisée, glacée, corps sculpturaux et parfois s’étalant à l’envi sur les pages des magazines ou les écrans des télévisions. Paradoxalement, ce rêve des corps idéaux était aussi celui de la Renaissance. D’où cette question : comment cette esthétique de la perfection s’accordait-elle avec la représentation de la maladie ? On pense d’abord aujourd’hui à Titien, à Tintoret ou à Véronèse comme à des peintres plaisants, ils n’en ont pas moins représenté des malades, des estropiés, des pestiférés, autant de personnages que nous sommes habitués à ne plus voir. Or, c’est justement sur eux que Florence Chantoury-Lacombe concentre son attention, nous révélant ainsi des œuvres mal connues, ou que l’on n’avait pas su voir. Les analyses de tableaux, de gravures, de dessins, etc., constituent donc la dimension essentielle de cet essai. Docteur de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris, Florence Chantoury-Lacombre est professeur invité en histoire de l’art à l’Université de Montréal. Elle a enseigné, entre autres, à l’Université de Lyon, de Pau et de Nantes.